Plus redoutée que la mort, la maladie d’Alzheimer terrifie les personnes âgées. En effet, cette forme de démence reste encore incurable jusqu’à aujourd’hui. Selon l’OMS, cette maladie touche plus de 30 millions de personnes dans le monde. Soit plus de la moitié des personnes atteintes de démence qui est d’environ 50 millions. En France, on compte plus de 900 000 cas et les chiffres sont alarmants puisqu’il y aurait un nouveau cas toutes les trois minutes. La question est de savoir s’il n’existe pas de traitement efficace pour calmer les patients. Y a-t-il eu des avancées ces dernières années ?
Les traitements médicamenteux pour calmer les patients
Jusqu’à maintenant, on ne peut guérir de la maladie d’Alzheimer. Et partout dans le monde, les traitements qu’on propose aux patients qui sont atteints de cette maladie sont seulement symptomatiques. Ce qui signifie que les médicaments servent uniquement à traiter les symptômes cognitifs de l’Alzheimer, et non comportementaux. Selon le dossier Alzheimer de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), les médecins prescrivent quatre types de médicaments. Il y a le donépézil (Aricept), la rivastigmine (Exelon), la galantamine (Reminyl) et la mémantine (Ebixa). Il faut savoir que ces médicamenteux jouent des rôles importants dans la stabilisation des patients. Les trois premiers médicaments ont pour objectif d’améliorer la communication entre les neurones. Pour ce faire, ils augmentent la quantité de neurotransmetteur dans le cerveau. Le quatrième médicament quant à lui concerne plus la dégénérescence neurofibrillaire. Il bloque quelques récepteurs neuronaux, minimise les lésions et empêche la dégradation des neurones. Selon Magazine senior et les spécialistes, ces médicaments servent juste à ralentir la progression de la maladie. En aucun cas, ils ne peuvent guérir les patients. Mais avec l’évolution de la médecine et de la technologie, n’y a-t-il pas de lueur d’espoir ?
Quelles sont les dernières avancées sur la maladie d’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer touche directement une région du cerveau, raison pour laquelle elle peut provoquer perte de mémoire, démence et dérèglement des fonctions cognitives. Pour les patients atteints de cette maladie, ils vont perdre environ 20 % des neurones du cortex cérébral. Heureusement que la recherche a fait quelques progrès ces dernières années. En effet, les mécanismes en jeu ont été identifiés et les facteurs de risque sont mieux compris. Outre les traitements symptomatiques cités ci-haut, il existe aujourd’hui des approches thérapeutiques très intéressantes. Il s’agit du traitement de fond ou disease-modifying. Ce dernier agit directement sur les processus physiopathologiques de la maladie. L’objectif étant de ralentir, voire freiner l’évolution de la maladie. Avec l’évolution qu’il y a eu dans le domaine du diagnostic (imagerie médicale, etc.), on a la possibilité d’identifier les sous-groupes de patients selon leur stade d’évolution. Aussi, on peut suivre de près l’efficacité des traitements à l’essai. Ces derniers ont pour objectif principal de prévenir l’accumulation de peptide ß-amyloïde et de freiner la dégénérescence neurofibrillaire induite par Tau. Récemment, Jeffrey Cummings, chercheur spécialiste de la maladie d’Alzheimer a annoncé dans sa revue qu’il existe plusieurs traitements en développement dont quatre se trouvent déjà sur le marché.